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les classes sociales en France
Et finalement si Marx revenait...
« Maintenant le règne des banquiers va commencer»
(Jean Peneff, Mustapha El Miri)
Aux éditions de la Découverte, 244 pages, 2010,
Quatrième de couverture :
Le titre est emprunté à la première page de Marx dans « Les luttes de classe en France ». En partie fiction imaginant le retour de Marx en France, 160 ans après son arrivée en 1849, ce livre est également une description de situations vécues en politique par les auteurs. Cet ouvrage rassemble plusieurs intrigues : l’irruption des banquiers dans notre vie, les migrations de populations entre continents, l’arrivée de la Chine sur la scène de l’Histoire, les doutes des gouvernements libéraux au sujet de leur marge d’action.
La question des dettes est une question qui divise un pays, ou les nations entre elles. Ce livre propose donc une histoire des luttes en prenant la question des déficits comme centre des événements. Par exemple en France : savoir, sur 40 ans : la dette, qui l’a « faite » ? Qui en profite ? Qui va la payer ? Marx commence toujours ses études historiques en se demandant qui a construit le déficit et qui en a bénéficié ? Et quelles catégories sociales vont en payer le prix ? Il soutient qu’un Etat révolutionnaire ne doit jamais assumer les déficits creusés par les privilégiés ; c’est ce qui engendra la défaite de la Commune ; on sait que les bolcheviks ont repris son idée en 1917 et refusé de rembourser les emprunts faits par le tsar.
Il n’est pas nouveau que des États ne paient pas leurs dettes mais les reportent sur d’autres pays, exploités ou vaincus d’une guerre, ou sur les pauvres de leur propre pays ou bien -nouveauté- sur d’autres générations. A toutes ces occasions, la crise financière produisit des bouleversements en cascade : dévaluations, guerres, révolutions ou dictatures. La dette révèle donc l’état des rapports de classe réels. Quand les caisses sont vides, les têtes sont emplies d’idées au sujet des « trous » à combler, des compensations à demander face aux pressions de créanciers. . Mais aujourd’hui, demain, que faisons-nous ? Le niveau de vie à maintenir, la fermeture des usines, le chômage de masse, la place des enfants dans le capitalisme des jouets fabriqués en Asie (par d’autres enfants), le poids de la médecine commerciale dans nos finances, les retraites, le désarmement et d’autres menaces immédiates sont pourtant les questions urgentes à régler.
Table des matières
1 « Au travail » : Marx à la bibliothèque
La Mondialisation ambiguë
Concentration des profits et dispersion de l’exploitation
Histoire des grands déficits
Les crises successives
Faire payer nos enfants
Le capitalisme par blocs continentaux
Les deux classes moyennes : riche et pauvre
Définition d’une classe moyenne dirigeante
« Look rich »
Le rapport à l’autorité
Une croisade morale ? Les gouvernants sont tétanisés
Le rapport aux loisirs, la culture, la santé
Les classes ouvrières dispersées
L’exploitation segmentée
L’éclatement : les ouvriers partout et nulle part
L’exil ou le chômage
Les Jeunes Chinois en colère
Jeunes Indiens et Brésiliens
Le face à face et l’immobilité
La Révolution française : 1848, 1871, 1917,1936
Caisses vides et têtes pleines.....d’idées
2 Les bourgeoisies rivales mais solidaires
La bourgeoisie financière américaine
Etats Protecteurs ou Prédateurs
La spéculation comme loisirs
L’inspiration anglo-saxonne
Solidaires dans l’exploitation
Les budgets et les perceptions de classe
Trois France
Vivre avec 50 euros quotidiens
Vivre avec 500 euros quotidiens
L’univers singulier des 5000 euros par jour
Cliques, clans, fractions, coalitions bourgeoises
La bourgeoisie de droite et de gauche s’inquiète pour ses enfants
La gauche n’a jamais eu le pouvoir
Une invention du capitalisme : les enfants agents et proies
3 Que défaire ?
Les autres nous regardent. Comment construisent-ils leur opinion ?
« Nous vous haïssons messieurs »
La voie intermédiaire chinoise
« Au travail encore »
Des centaines de petits Marx en réseaux
Changer d’école
Consommer ou étudier : il faut choisir
« Je ne veux pas devenir une machine à fric » dit Marx au gérant du casino
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